dimanche 25 septembre 2011

8. TRÉSOR LITTÉRAIRE . 1. ÉCOLE, CIVILISATION, CULTURE ET PAIX. 1.1. L’ÉCOLE ET L’ÉDUCATION. OBJECTIFS ET FINALITÉS. TEXTE 8

“Dans cette optique, la réussite scolaire des élèves et plus tard leur insertion sociale dépend, à un degré non négligeable, de la prise en considération de leur identité par l’institution et plus largement par la société d’accueil. La langue est un des éléments les plus importants de l’identité culturelle de l’individu. La reconnaissance et le respect de la différence linguistique et culturelle sont un pré-réquis de la vie en paix dans un espace multiculturel tel que l’école occidentale d’aujourd’hui. Cela ne signifie, en aucun cas, qu’il faille négliger la langue de l’école et de la société d’accueil, mais il s’agit de considérer cette dernière conjointement avec la langue-culture de l’élève alophone migrant.”

Olga Théophanus, “Le proverbe comme entre-deux: aspects linguistiques et interculturels”, Luc Collès / Christine Develotte / Geneviève Geron / Françoise Tauzer-Sabatelli (éds.), Didactique du FLE et de l’interculturel. Littérature, biographie langagière et médias, E.M.E. / Inter Communications sprl, Cortil-Wodon, 2007, pp. 109-121 [pp. 109-110]

8. TRÉSOR LITTÉRAIRE . 1. ÉCOLE, CIVILISATION, CULTURE ET PAIX. 1.1. L’ÉCOLE ET L’ÉDUCATION. OBJECTIFS ET FINALITÉS. TEXTE 7

“Ce qui a été grave, et continue à l’être, c’est l’absence d’une action pédagogique établie par les centres de décision politique, orientée à éduquer toute la population espagnole en ce qui concerne la convivence et l’égalité de conditions et d’opportunités pour les personnes qui viennent de dehors, en leur donnant le même traitement que nous avons voulu toujours pour nous quant on a dû émigrer. Et ne jamais oublier qu’au long de ce siècle [le Xxe], sept millions de personnes ont laissé l’Espagne pour trouver du travail à l’extérieur.”

(Dolores Soler-Espiauba, “De los Campos de Níjar a los invernaderos de El Ejido”, Literatura y pateras, Dolores Soler-Espiauba (coord.), Universidad Internacional de Andalucía / Akal, Madrid, 2004, pp. 33-49 [ici, il cite le texte de Vicenç Fisas, “El desconcierto migratorio”, El País, 1 février 2001]

8. TRÉSOR LITTÉRAIRE . 1. ÉCOLE, CIVILISATION, CULTURE ET PAIX. 1.1. L’ÉCOLE ET L’ÉDUCATION. OBJECTIFS ET FINALITÉS. TEXTE 6

“Enseigner sérieusement, c’est poser les mains sur ce qu’il y a de plus vital dans un être humain. C’est essayer d’accéder au plus vif et au plus intime de l’intégrité d’un enfant ou d’un adulte. Un maître envahit, entre par effraction, voire dévaste afin de faire le ménage et de reconstruire. L’enseignement médiocre, la routine pédagogique, un style d’instruction qui, délibérément ou non, vise avec cynisme des objectifs simplement utilitaires sont ruineux. Ils extirpent l’espoir à la racine. Le mauvais enseignement est, presque littéralement, meurtrier; métaphoriquement, c’est un pêché contre l’Esprit saint. Il abaisse l’élève, réduit à l’état d’inane grisaille le sujet présenté. Dans la sensibilité enfantine ou adulte, il inocule le plus corrosif des acides, la morosité, ce gaz des marais qui a pour nom “ennui””
(Georges Steiner, Maîtres et disciples, Gallimard, 2003, cité d’après Le Monde de l’Éducation, juillet-août 2005, p. 26)

ACTIVITÉS

  • Travaillez avec vos éleves les aspects qui leur provoquent ennui à l’école. Et faites de même avec ce qui provoquerait la joie d’y être.
  • Avec quelles idées vos élèves mettent en relation les concepts comme: effort, volonté et discipline.
  • Confrontez ennui vs joie dans la vie en société et trouvez les arguments pour défendre l’effort, la volonté, la discipline comme méthodes pour réussir.
  • Faites un travail valoratif sur la différence entre peur et respect.

8. TRÉSOR LITTÉRAIRE . 1. ÉCOLE, CIVILISATION, CULTURE ET PAIX. 1.1. L’ÉCOLE ET L’ÉDUCATION. OBJECTIFS ET FINALITÉS. TEXTE 5

“L’histoire de la Shoah n’est pas un bloc, elle est complexe, et fait appel à différents niveaux d’explication. Comment les nazis ont-ils pu prendre le pouvoir? Comment se sont-ils arrogé le droit de faire disparaître un peuple? Qui ont été les bourreaux? Comment devient-on bourreau? Comment une burocratie peut-elle fonctionner au service de l’assassinat? Il est évident que si certains comportements “nazis” (déni de l’autre, désir d’écraser, de soumettre...) se retrouvent dans el cadre éducatif, le discours du maître peut être perçu comme un discours creux ou mensonger puisqu’il est en dissonance avec son comportement”

(entretien à Annette Wieviorka, Le Monde de l’Éducation, juillet-août 2005, fragment, p. 20)

8. TRÉSOR LITTÉRAIRE . 1. ÉCOLE, CIVILISATION, CULTURE ET PAIX. 1.1. L’ÉCOLE ET L’ÉDUCATION. OBJECTIFS ET FINALITÉS. TEXTE 4

“Il faut chercher les racines chez les bourreaux, non pas chez les victimes qu’on a laissé assassiner sous les prétextes les plus misérables. Ce qui est nécessaire, c’est que le sujet fasse retour sur lui-même. Il faut mettre en évidence les mécanismes qui produisent les hommes capables de telles actions, il faut leur montrer ces mécanismes et tenter d’empêcher qu’ils redeviennent ainsi en éveillant chez chacun la conscience de ces mécanismes”.

(Théodor Adorno, “Éduquer après Auschwitz” (1966), Modèles critiques, traduction Marc Jiménez et Eliane Kaufholz, Payot, 1984, cité d’après Le Monde de l’Éducation, juillet-août 2005, fragment, p. 19)

ACTIVITÉS

  • Faire une petite synthèse des temps du domaine nazi en Europe et quels étaient ses principes recteurs.
  • Important: chercher les racines du mal chez les bourreaux. Ces racines semblent s’expliquer à partir de certains mécanismes, quels sont ces mécanismes auxquels se refère Adorno?
  • Par exemple, posons-nous une question inquiétante: est-ce l’éducation, l’un des mécanismes qui puisse expliquer le comportement des bourreaux? [Afin de compléter la réflexion, lisez le texte 5]
  • N’est-il pas paradoxal que, comme le pense Adorno, la fin essentielle de l’école soit ne pas reproduire un autre Auschwitz? Est-ce que nous l’avons réussi?

8. TRÉSOR LITTÉRAIRE . 1. ÉCOLE, CIVILISATION, CULTURE ET PAIX. 1.1. L’ÉCOLE ET L’ÉDUCATION. OBJECTIFS ET FINALITÉS. TEXTE 3

“S’il s’agit d’une famille dans laquelle on pose des règles, des interdits, dans laquelle aussi il y a du récit, cela participe du processus éducatif. En revanche, si les parents pensent à participer à l’éducation de leur enfant en allant demander des comptes à l’enseigant quant à sa façon de noter, ils font fausse route. Bien évidemment, si la famille ne fonctionne que dans la consommation, il n’y a aucun processus pour faire barrage aux aspirations inmédiates des jeunes et elle ne joue aucun rôle éducatif.

(entretien à Heinz Wissman, Le Monde de l’Éducation, juillet-août 2005, fragment, p. 10)

ACTIVITÉS

  • Débattre en classe à propos de la confrontation école-famille en ce qui concerne l’éducation
  • Réaliser un travail de recherche chez les familles. Il s’agit de voir quelle est la considération des parents et familiers à propos de l’école et sa tâche éducative. Savoir quelle est la fonction de l’école selon les familles. Afin de mettre en clair clair les différentes positions, vous pouvez faire un résumé oral puis le synthétiser.

8. TRÉSOR LITTÉRAIRE . 1. ÉCOLE, CIVILISATION, CULTURE ET PAIX. 1.1. L’ÉCOLE ET L’ÉDUCATION. OBJECTIFS ET FINALITÉS. TEXTE 2

“Le latin educere se traduit littéralement par “conduire hors de”: il s’agit de conduire le jeune hors de l’état de minorité, de l’affranchir des forces du milieu qui imposent des manières d’être et de penser. La notion d’émancipation est ici primordiale. Elle passe par le développement de l’esprit critique. La première conception est dite humanitariste ou philanthropique. Elle était très développée en Allemagne au XVIIIe siècle, et présente en France. Un auteur comme Balzac, par exemple, en dénonçait la vision utilitariste. La seconde est dite humaniste. L’erreur serait de rejeter en bloc l’humanitarisme. Le courant philanthropique comporte évidemment des effets positifs: l’instruction est nécessaire et ne s’oppose pas à l’émancipation”

(entretien à Heinz Wissman, Le Monde de l’Éducation, juillet-août 2005, fragment, p. 10)

ACTIVITÉS

  • Avec l’aide du dictionnaire cherchez la famille lexicale du mot éduquer. Réfléchissez sur l’éducation et sur quels sont les facteurs sociaux qui interviennent dans sa configuration au sein d’une personne.
Oral. Débat à propos du concept émanciper. Est-il important que l’école permette l’émancipation de l’élève? Avec quoi les élèves mettent en relation l’émancipation? Nous pouvons, par exemple, faire une petite référence à l’esclavage. Ou même faire penser sur le manque de liberté intérieure (par exemple, être homosexuel dans un pays où ceci est sévèrement pourchassé, ne pas pouvoir le dire et ne pas pouvoir vivre la sexualité que nous désirons) et extérieure. Quels aspects font de vos élèves, des élèves libres?

8. TRÉSOR LITTÉRAIRE. 1. ÉCOLE, CIVILISATION, CULTURE ET PAIX. 1.1. L’ÉCOLE ET L’ÉDUCATION. OBJECTIFS ET FINALITÉS. TEXTE 1

“Instruction; éducation. On m’élève. Oh! L’ironie de ce mot-là!...

Éducation. La chasse aux instincts. On me reproche mes défauts; on me fait honte de mes imperfections. Je ne dois pas être comme je suis, mais comme il faut. Pourquoi faut-il?...On m’incite à suivre les bons exemples; parce qu’il n’y a que les mauvais qui vous décident à agir. On m’apprend à ne pas tromper les autres; mais point à ne pas me laisser tromper. On m’inocule la raison –ils appellent ça comme ça- juste à la place du coeur. Mes entiments violents sont criminels, ou au moins déplacés; on m’enseigne à les dissimuler. De ma confiance, on fait quelque chose qui mérite d’avoir un nom: la servilité; de mon orgueil, quelque chose qui ne devrait pas en avoir: le respect humain. Le crâne déprimé par le casque d’airain de la saine philosophie, les pieds alourdis par les brodequins à semelles de plomb dont me chaussent les moralistes, je pourrai décemment, vers mon quatrième lustre, me présenter à mes semblables. J’aurai du savoir-vivre. Je regarderai passer ma vie derrière le carreau brouillé des conventions hypocrites, avec permission de la romantiser un peu, mais défense la vivre. J’aurai peur. Car il n’y a qu’une chose qu’on m’aprenne ici, je le sais! On m’apprend à avoir peur!”

(Georges Darien (1862-1921), Le Monde de l’Éducation, juillet-août 2005, p. 9)

ACTIVITÉS

  • Débattre dans la classe à propos de ce texte la justesse ou non de ces arguments.
  • Rédiger un texte (20-25 lignes) où les élèves exposent ce qu’est l’école pour eux et comment serait leur école idéale.
  • Travailler la différence avec les élèves la différence entre peur et respect et quels seraient les moyens pour réussir à les appliquer.

7.3. CONCLUSION. DÉFENDONS LES DROITS HUMAINS ET LA SOLIDARITÉ DES DIFFÉRENCES POUR COMBATTRE LE RACISME

Les choses doivent changer. Nous ne pouvons pas éduquer en regardant vers l’air de l’indifférence. Ce sera peut-être plus commode, mais c’est non-éthique.

Pendant l’Allemagne nazi l’indifférence a permis le triomphe des bourreaux de Hitler sur la dignité humaine. Dans le Trésor Littéraire nous avons incorporé deux récits de Peter Moen (texte 20) et de Zofia Nałkowska (texte 21) qui racontent le degré de cruauté des nazis envers les Juifs, les Gitans, les handicapés, et les Républicains Espagnols.

Hitler est arrivé au pouvoir à travers le vote (13,5 millions de votes le juillet 1933, un tiers de la population avec droit de vote). Deux ans plus tard, il promulgait des lois contre la population juive: la loi pour la protection du sang et la loi de citoyenneté du Reich, qu’on connaît avec le nom de Lois de Nuremberg (15-IX-1935). ““La expresión más palpable de un cambio paulatino de mentalidad que empezó a tolerar la estigmatización de los judíos y su persecución fue la aprobación, sin protesta en contra, de las leyes de Nuremberg, que imponían restricciones y obligaciones a los judíos” (Martínez de Murguía, p. 27, c’est nous qui soulignons). Les allemands semblaient –du moins tous ceux qui avaient voté...ou non?- tolérer non seulement leur stigmatisation, mais leur persécution...car presque personne ne s’était oposé à l’établissement de ces lois racistes.

Si nous sautons dans le temps, nous arrivons au mois de juin 2008, et on peut constater comment, sauf quelques manifestations antérieures des collectifs qui défendons les Droits Humains, sans aucune publicité dans les médias de persuasion, la Directrice de la Honte (Directiva da Vergoña) fut ratifiée par le Parlement Européen sans écouter réellement personne se manifester contre.

Et pourtant la Directrice contient les problèmes que nous avons vu pendant l'été 2010 avec la déportation de Gitans en France vers leurs pays. Un collectif qui a connu les champs de concentration nazis et le génocide et qui voit comment 70 ans plus tard ils connaissent à nouveau l’attaque du racisme institutionnel français comme avant (2007-2008) celui des institutions italiennes. La Directrice contient des éléments qui criminalisent les personnes migrantes...pour une seule question de documentation!

Écoutons sinon la chanson du peuple gitan qui sert de hymne:

Gelem, gelem lungone dromensar
maladilem baxtale Rromençar
A Rromalen kotar tumen aven
E chaxrençar bokhale chavençar

A Rromalen, A chavalen

J’ai parcouru, j’ai parcouru de longs chemins
j’ai trouvé des bons romà
Ah, romà, d’où venez-vous
avec les tentes et les enfants affamés

¡Ah romà, ah garçons!

Sàsa vi man bari familja
Mudardás la i Kali Lègia
Saren chindás vi Rromen vi Rromen
Maskar lenoe vi tikne chavorren

A Rromalen, A chavalen

Moi aussi j’avais une grande famille
elle fut assassinée para la Légion Noire
les hommes et les femmes déchiquetés
entre eux aussi les petits enfants

¡Ah romà, ah garçons!

Pangela la neger butar ,undivel
Te saj dikhav kaj si me manusa
Palem ka gav lungone dromençar
Ta ka phirav baxtale Rromençar

A Rromalen, A chavalen

Dieu, ouvre les portes noires
que je puisse voir mes gens.
Je retournerai et parcourrerai les chemins
et marcherai avec des bons gitans

¡Ah romà, ah garçons!

Opre Rroma isi vaxt akana
Ajde mançar sa lumáqe Rroma
O kalo muj ta e kale jakha
Kamàva len sar e kale drakha

A Rromalen, A chavalen.

Allez Gitans! C’est le moment
Venez avec moi les romà du monde
Le visage bronzé et les yeux noirs
me plaisent autant que les raisains noirs

Ah romà, ah garçons!

Et nous pourrons observer la présence de la persécution et de la mort. Serons-nous capables un jour de pouvoir comprendre les différences sans leur demander une assimilation impossible ou une intégration forcée?

En ce qui concerne le nazisme, “lo que aún sigue provocando auténtico asombro y desconcierto es el silencio, la indiferencia y la actitud de quienes miraron a otro lado y pensaron que no iba con ellos, porque, como dice Wiesel, es posible desentrañar la crueldad o el odio, pero la indiferencia resulta indescifrable” (Martínez de Murguía, pp. 22-23, o subliñado é noso).

Et voilà que le silence et l’indifférence ne peuvent pas être notre démarche.

Avant, il y avait les champs de concentration nazis pour assassiner en masse les Juis, les Gitans, les Républicains Espagnols et les handicapés. Maintenant, et sans établir de comparaisons, il y a les CIE’s (Centros de Internamento de Estranxeiros, en France Centres de Retention Administrative, CRA)[1], la plupart d’entre eux comme le constate un rapport présenté dans le même Parlement Européen constate que les normes plus essentielles de l’accueil, du respect de la dignité et des droits humains se trouvent anéanties, violées, massacrées[2]. En ce moment, des milliers de personnes survivent dans ces CIE dans toute les frontières qu’a inventé l’Europe[3]. Et ce, au nom de lois qui se disent démocratiques!!

L’image que nous ajoutons montre la quantité de CIE/CRA de l’Europe et Nord de l’Afrique, utilisé comme champ de retention par l’Europe.

Une approche interculturelle ne saurait être pleine sans faire une défense des Droits Humains et, c’est notre proposition, sans la création d’une citoyenneté universelle inclusive.

Les Droits Humains sont inhérents aux personnes. On naît avec eux. Et, nous pouvons le dire, malgré les attaques des relativistes culturels, les Droits Humains représentent une conquête pour tout le monde.

Les Droits Humains sont inaliénables, c’est dire qu’on ne peut pas nous en priver; ils sont indivisibles, c’est dire qu’ils sont tous également importants; ils sont interdépendants, c’est dire qu’ils sont tous connectés entre eux.

L’universalité des Droits Humains ne veut pas dire contester les différentes cultures le droit de maintenir ses traditions...mais les corriger et les éiminer si elles attaquent précisemment la dignité humaine.

Vous pouvez lire la déclaration dans le site suivant: http://www.un.org/es/documents/udhr

Les 30 articles exposent nos droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. Le 10 décembre 1948, trois ans après la fin de la II Guerre Mondiale et des horreurs de la Shoah, où plus de 6 millions de Juifs, Gitans, homosexuels, handicapés et Républicains espagnols –toutes les personnes qui représentaient l’Autre pour le Moi nazi- ont été exterminées.

Mais, bien sûr, une chose c’est établir une loi juste et une autre bien différente qu’elle puisse s’accomplir. En lisant le petit livre de Kramer vous pourrez constater comment les pays du monde, même ceux qui ont signé la Déclaration de Droits Humains, les vulnèrent. Les droits des personnes migrantes et de minorités ethniques comme celle des gitans (romà) se trouvent, comme on l’a vu, écrasés sous le poids d’autres intérêts.

En ce qui concerne notre approche interculturelle, nous devons défendre dans nos écoles la défense de ces Droits Humains. Et si nous voudrions réellement empêcher les morts des frontières, la privation de liberté des migrants, l’indigence et le risque d’exclusion, il faudrait établir la figure de la citoyenneté universelle inclusive. Toute personne aurait ses Droits Humains et ses droits comme citoyen non sujets au libre arbitre des autorités des différents pays.

Travail

  • Lecture des textes 38 et 39 et réalisation des activités

La Démocratie du futur devrait se caractériser par le respect absolu des Droits Humains et de la citoyenneté que nous proposons. Comme le dit Ramin Jahanbegloo:

“Pour ce faire, la réussite de la démocratie chez la communauté internationale ne peut se réaliser par le moyen de politiques extérieures non démocratiques. Un système démocratique international devrait être capable de faire prévaloir la démocratie sans fomenter la guerre et la violence. Si la democratie globale est une fin et un idéal, elle doit se personnifier dans la paix et l’ordre mondial”.

(...)

“Si la démocratie équivaut a autogouvernement et autocontrôle de la société, la concession de pouvoir à la société civile et la capacité collective pour le gouvernement démocratique constituent des composantes essentielles du bon gouvernement démocratique. Par conséquent, la démocratie et la non-violence sont inséparables”.

(...)

“Parce que la vie est beaucoup plus que la simple satisfaction des désirs. Il existe un horizon éthique de responsabilité sans lequel la vie en commun n’a pas de sens (Texte 13 Trésor Littéraire)

“Il existe un horizon éthique de responsabilité sans lequel la vie en commun n’a pas de sens”, grande pensée qui devrait guider aussi notre responsabilité comme éducateurs.

Et cette responsabilité nous engage à faire entendre que n’importe quelle matière doit contribuer à l’interculturel. La défense commence avec le respect et la solidarité des différences.

Voyez, par exemple, Adan, le garçon musulman, et Ève, la fille juive, qui commencent d’abord par manifester les préjugés et les stéréotypes qui définissent les Musulmans et les Juifs (texte 45), et décident d’affronter leur désir de devenir des amis en connaissant mieux l’autre.

Et ainsi, nous voyons comment le MOI devient l’AUTRE de façon réciproque. D’abord, Ève va chez Adan et elle a une énorme curiosité. Par exemple, l’épisode des chaussures des invités devant la porte de l’entrée (texte 46). Ensuite, le choc culturel: la zone pour hommes et la zone pour femmes (texte 47). Après, l’épisode de la visite qu’Ève déguisée fait à une médersa, une école coranique, et comment elle procède aux ablutions (texte 48). Après cette première phase vient la deuxième, la réciprocité d’Adan qui va chez Ève. Là, le conflit semble surgir avec la nourriture parce qu’Adan croit que la viande n’est pas halal [on sacrifie l’animal en regardant vers la Mecque], mais le père d’Ève vient l’aider et le conflict disparaît...la soupe kosher se rencontre avec le halal...Peu à peu les deux amis décident ne pas se séparer et défier les barrières que le monde impose. La rencontre est bien possible. Elle ne dépend que de la connaissance, du savoir et du désir de savoir vivre avec l’autre qui est différent en trouvant ce qui les rassamble.

L’Islam n’est pas intégrisme religieux. Et, pour combattre l’islamophobie existente, pleine de préjugés et de stéréotypes, c’est la raison de la traduction de livre de Tahar Ben Jelloun.

Il est vrai que c’est une religion, mais les impositions sont plutôt un aspect des interprètes du Coran.

Il ne faut pas lire le livre comme une preuve de religiosité de l’auteur du travail que le lectteur a entre ses mains. Au contraire, il est athée. Mais il n’ignore pas que l’ignorance provoque de veritables bêtises autour de l’image des Musulmans en les accusant de tout les malheurs –en les rassamblant avec les Gitans- de cette société capitaliste.

Le dialogue interculturel doit avoir en compte la dimension religieuse. La faire comprendre...non pour l’introduire dans la pratique quotidienne, mais pour démonter les préjugés et les idées toutes faites sur l’islam. En ce sens, enseigner la philosophie des différentes religions, non les rendre des confessions. C’est-à-dire, l’école publique doit être neutre. Elle ne doit pas exhiber de religion dans les classes. Un enseignement laïc est la meilleure source pour avancer dans l’interculturel (en incluant la connaissance religieuse en tant que tradition de pensée pour de grands secteurs de la population), car tout doit être compris, non intégré.

“La lutte contre le racisme doit être un réflexe quotidien. Notre vigilance ne doit jamais baisser. Il faut commencer par donner l’exemple et faire attention aux mots qu’on utilise. Les mots sont dangereux. Certains sont employés pour blesser, pour nourrir la méfiance et même la haine. D’autres sont détournés de leur sens profond et alimentent des intentions de hiérarchie et de discrimination. D’autres sont beaux et heureux. Il faut renoncer aux idées toutes faites, à certains dictons et proverbes qui vont dans le sens de la généralisation et par conséquent du racisme. Il faudra arriver à éliminer de ton vocabulaire des expressions porteuses d’idées fausses et pernicieuses. La lutte contre le racisme commence avec le travail sur le langage. Cette lutte nécessite par ailleurs de la volonté, de la perséverance et de l’imagination. Il ne suffit plus de s’indigner face à un discours ou un comportement raciste. Il faut agir, ne pas laisser passer une dérive à caractère raciste. Ne jamais se dire: “Ce n’est pas grave!” Si on laisse faire et dire, on permet au racisme de prospérer et de se développer même chez des personnes qui auraient pu éviter de sombrer dans ce fléau. En ne réagissant pas, en n’agissant pas, on rend le racisme banal et arrogant” (Le Racisme, pp. 61-62)

“En respectant un être, on rend hommage, à travers lui, à la vie dans tout ce qu’elle a de beau, de merveilleux, de différent et d’inattendu. On témoigne du respect pour soi-même en traitant les autres dignement” (p. 63)



[1] À propos des Centres de Retention Administrative, nous vous prions de consulter les rapports de la Cimade. En 2007, dans les 24 CRA il y avait 35 000 migrants enfermés. Dans le rapport 2007 ils nous informaient d’un fait inhumain: “Au mois d’octobre 2007, le placement en rétention d’un nourrisson de 3 semaines au centre de rétention de Rennes est venu illustrer à nouveau l’inhumanité de l’enfermement des familles et des mineurs” (p. 3). “En 2007, 242 enfants de tous âges sont passés derrière les grilles et les barbelés des centres de rétention français”, p. 4. Cette même inhumanité se manifeste dans les CIE’s d’Espagne comme nous l’avons dénoncé dès le Foro Galego de Inmigración.

[2] Titre du Rapport: Conditions des ressortissants de pays tiers retenus dans des centres (camps de détention, centres ouverts, ainsi que des zones de transit), avec une attention particulière portée aux services et moyens en faveurs des personnes aux besoins spécifiques au sein des 25 Etats Membres de l’Union Européenne, REF: IP/C/LIBE/IC/2006-181. présenté au Parlement le mois de décembre 2007. À propos de l’Espagne ils disent même que “le renforcement des contrôles des frontières et la mise en marche d’une politique restrictive pour l’entrée dans le territoire eurent des conséquences dramatiques: des expulsions arbitraires de ressortissants d’Amérique Latine qui arrivaient en avion, multiplication du nombre de naurages et de morts de migrants qui prennent la voie maritime en venant du Maghreb et des pays de l’Afrique du Sahel” (p. 77)

[3] Un Rapport d’Amnistie Internationale 2008, nous infrome sur la situation de personnes que l’on rejette dans la frontière.

7.2.3.4. LE FINAL

Fait qui est le but atteint ou visé par l’action

Ex.: Il faut étudier pour réussir les contrôles (hai que estudar para aprobar os controis).

Pour en savoir plus à propos de la typologie des relations actantielles, voyez Charaudeau, pp. 386-393; pp. 393-397 (la nature sémantique du processus); pp. 398-405 (les procédés et types de configurations); pp. 405-412 (les faits et effets de discours).

Travail

Faire des lectures choisies des livres de Tahar Ben Jelloun pour travailler les différents types d’actants. Exemples:

- “Je suis parti du principe que la lutte contre le racisme commence avec l’éducation” (Le racisme, p. 6)

L’agent est le sujet parlant

Le patient: la lutte contre le racisme

l’auxiliaire: avec l’éducation

- “Il communique aux gens mal informés des affirmations fausses pour qu’ils aient peur” (Le racisme, p. 11)

L’agent: Il

action: agir : communique

Patient: des affirmations fausses

Destinataire: aux gens mal informés

Circonstanciel final: pour qu’ils aient peur

- “les Arméniens, qui vivaient dans les provinces orientales de l’Anatolie, ont été pourchassés et massacrés par les Turcs”

Patient: les Arméniens (construction passive)

espace: dans les provinces orientales de l’Anatolie

action1: passif d’action: ont été pourchassés et massacrés

agent: les Turcs (introduit par préposition par)

Il est important de se rendre conscients à chaque moment de la nature sémantique de ce que nous voulons dire et écrire.

7.2.3.3. LE CAUSATIF

Fait qui est l’origine de l’action

Ex.: Le bâteau a naufragé à cause de la tempête (O barco naufragou por mor da tormenta)

L’agent lui-même

Ex.: le garçon a cassé une vitre avec un ballon (o neno rompeu un cristal cun balón)

7.2.3.2. LE SITUATIF

Temps pendant lequel se produit l’action

Ex.: Mes amis étudieront pendant la nuit (Os meus amigos estudarán durante a noite)

7.2.3. LES ACTANTS CIRCONSTANCIELS. 7.2.3.1. LE LOCATIF

Espace où se produit l’action

Ex.: Il travaille à Barcelone (Traballa en Barcelona)

7.2.2.4. L’OPPOSANT

Actant humain qui, à l’inverse de l’allié, s’oppose à la réalisation de l’action en contrecarrant l’agent de manière intentionnelle

Ex.: il a pu mettre le but malgré les défenseurs (puido meter o gol a pesar dos defensas)

7.2.2.3. L’OBSTACLE

Actant non humain qui, à l’inverse de l’auxilaire, s’ppose à la réalisation de l’action et constitue un handicap pour l’agent

Ex.: Le cycliste a pu gagner malgré une crevaison (o ciclista puido gañar a pesar dun pinchazo)

7.2.2.2. L’ALLIÉ

Actant humain qui contribue d’une manière ou d’une autre à la réalisation de l’action en aidant l’agent de manière intentionnelle

Ex.: Il a pu fuir grâce à Lionel (Puido fuxir grazas a Lionel)

7.2.2. LES ACTANTS SATELLITES. 7.2.2.1. L’AUXILIAIRE

Actant non humain qui contribue d’une manière ou d’une autre à la réalisation de l’action et que l’agent utilise de manière plus ou moins volontaire

Ex.: Le garçon a écrit sa lettre avec un stylo vert (o neno escribiu a súa carta cun bolígrafo). Comme dans cet exemple, si l’auxiliaire est un objet, on parle d’instrument.

7.2.1.3. LE DESTINATAIRE

Actant humain à qui est adressé l’objet qui représente le patient de l’action

Ex.: J’ai envoyé un cadeau à mon père (Envieille un regalo a meu pai). Patient = toujours réceptionnaire d’objet = toujours humain.

7.2.1.2. LE PATIENT

actant non humain, ou humain qui représente le terme ou le support de l’action et qui la subit, ou en est affecté plus ou moins

Ex.: Le voleur a enfoncé la porte (o ladrón escachou a porta).
Patient = objet subissant une action.

Ex.: J’ai lu un livre passionnant (lin un libro apaixonante). Patient =support de l’activité (avec des verbes perceptifs (voir, percevoir, regarder...), cognitifs (savoir, connaître, comprendre...), modaux (vouloir, penser, devoir...)


Ex.: Le policier a pris le voleur (o policía colleu ao ladrón).
Patient = personne affectée par une action.

7.2.1. LES ACTANTS DIRECTEMENT LIÉS À L’ACTION. 7.2.1.1. L’AGENT

actant humain qui est l’initiateur-responsable de l’action qu’il effectue, de manière volontaire ou non

Ex.: Le vagabond marche le long de la route, se retourne de temps en temps pour scruter l’horizon (o vagabundo camiña ao longo da estrada, xírase de cando en vez para escrudiñar o horizonte)

7.2. L’ACTION ET LES ACTANTS

Puisqu’il s’agit d’une catégorie conceptuelle absente chez les traités de grammaire traditionnelle, nous ne ferons qu’une rapide présentation, en laissant de côté les questions plus épineuses.

Les processus (voir ci-dessous bloc 0) qui se trouvent sous la responsabilité d’au moins un être humain sont appelés actions. Le langage ne fait que représenter ou décrire les actions.

L’action est “la représentation langagière d’un faire, à l’origine duquel se trouve au moins un être humain, lequel en est l’ordonnateur et réalise, par là même, “une intention ou une impulsion (Robert)”” (Charaudeau, p. 378)

L’actant est un être, humain ou non, qui est engagé dans une action et joue un certain rôle en fonction de la relation qu’il maintient avec le processus actionnel et avec les autres actants.

7.1.10.2. L’INTENSITÉ NULLE

Appliquée aux propriétés et processus, elle se confond avec la négation, puisque dans les deux cas il s’agit de nier l’existence de la propriété ou du processus:

Ex.: Il n’est pas gentil (el non é bo), Propriété

Ex.: Il ne dort pas (el non dorme). Processus

7.1.10. LA QUANTITÉ ET L’INTENSITÉ NULLES. 7.1.10.1. LA QUANTITÉ NULLE

§153) la négation simple ne...pas de: (question: est-ce qu’il y a...?, voyez la présentation)

Ex.: Il n’y a pas de chanteurs dans la salle (non hai cantantes na sala).

§154) sans:

Ex.:Il vient à la maison sans cartable (vén a casa sen carteira)

§155) zéro: avec des êtres dénombrables

Ex.. Il y a zéro représentants de la paix à la réunion (non hai ningún representante da paz na xuntanza)

§156) aucun, nul: absence totale de la quantité, se combine avec ne...

Ex.: je ne lis aucun libre sur l’éloge de la guerre (non leo ningún libro sobre o eloxio da guerra)

§157) aucun ne: groupe indéterminé d’individus

Ex.: Aucun ne viendra aujourd’hui (Ninguén virá hoxe)

§158) personne ne: la totalité de groupes d’individus

Ex.: Personne n’est venu à l’enterrement (Ninguén veu ao enterro)

7.1.9.2. L’INTENSITÉ TOTALISANTE

Avec des propriétés, l’intensité est prise dans son entier

§152) tout(e)(s):

Ex.: Victor est tout fier (Víctor está todo orgulloso)

7.1.9 LA QUANTITÉ ET L’INTENSITÉ TOTALISANTES.7.1.9.1. LA QUANTITÉ TOTALISANTE

§149) les, mes, ces (actualisation, possession, désignation): avec des êtres dénombrables ils indiquent la totalité des êtres d’un ensemble:

Ex.: Il a pris les crayons de la trousse (colleu os lápices do estuche).

Ex.: Mon ami a envoyé mes livres à Madrid (O meu amigo mandou os meus libros a Madrid)

Ex.: Ramasse ces cesires de la table, s’il vous plaît (Recolle as cereixas da mesa, por favor)

§150) tous (toutes): êtres dénombrables

Ex.: Je prends tous les trains de la ville (collo todos os trens da vila)

Ex. J’aime toutes les piscines ouvertes (gústanme todas as piscinas abertas)

§151) tout(e): êtres dénombrables

Ex.: Tout mon balcon est sale (todo o meu balcón está sucio)

7.1.8.3. INSUFFISANCE

Degré qui marque que la quantité/intensité se trouvent en de-deçà de la limite:

§147) pas assez de, trop peu de: êtres dénombrables et non dénombrables (non...dabondo, demasiado pouco)

Ex.: Je n’ai pas assez de force (non teño forza dabondo)

Ex. Il voit trop peu de distance (ve demasiada pouca distancia)

§148) pas assez, trop peu: propriétés et processus:

Ex.: C’est trop peu poli! (é demasiado pouco educado)

Ex.: Il mange trop peu (come demasiado pouco)

7.1.8.2. EXCÈS

Degré de dépassement de la quantité/intensité en relation à la limite:

§145) trop de: êtres dénombrables et non dénombrables (de máis, demasiado)

Ex.: Il a trop d’ennemis (Ten demasiados inimigos)

§146) trop: propriétés et processus:

Ex.: Il a trop chanté (cantou demasiado). Processus (entre auxiliaire et participe)

Ex.: Il chante trop. Processus (après)

7.1.8.1. ADÉQUATION

Degré de coïncidence entre la quantité/intensité et la limite de référence:

§143) assez de, suffisamment de: êtres dénombrables et non dénombrables (bastante, abondo, dabondo; suficiente)

Ex.: Il a assez de chaises dans la classe (Hai bastantes sillas na aula)

§144) assez, suffisamment: propriétés et processus

Ex.: Il est assez bronzé (está moreno dabondo). Propriété (avant)

Ex.: J’ai mangé assez (comín bastante). Processus (après)

7.1.8. LA QUANTITÉ ET L’INTENSITÉ RELATIVES

On porte un jugement sur la quantité ou l’intensité par rapport à une limite de référence:

7.1.7. LA QUANTITÉ ET L’INTENSITÉ INDÉTERMINÉES (IMPRÉCISES)

Quantité.

§134) Degré neutre:

- êtres dénombrables: des, plusieurs, divers

Ex.: J’ai pris plusieurs ballons (collín varios balóns)

- êtres non dénombrables: de + article (partitif)

Ex.: Il veut du vin (quere viño)

§135) Degré fort:

- Êtres dénombrables: maint; beaucoup de; tant de; tellement de; énormément de, etc.:

Ex.: Elle a beaucoup d’amies (Ela ten moitas amigas)

- Êtres non dénombrables: beaucoup de: tant de; tellement de; énormément de; etc.

Ex.: J’ai tant de peine que je pleure (teño tanta mágoa que choro)

§136) Degré faible:

- Êtres dénombrables: quelques; certains/certaines; divers, une (petite) quantité (infime) de, etc.:

Ex.: Avez-vous quelques crayons pour me laisser? (ten vostede algúns lápices para deixarme?)

Ex.: Il a acheté des cerises; certaines étaient trop mûres (Comprou cereixas; algunhas estaban demasiado maduras)

Ex.: J’ai vu divers documentaires sur l’immigration (vin diversos documentais sobre a inmigración)

- Êtres non dénombrables: une (petite) quantité (infime) de

Ex.: Rien qu’une petite quantité d’amour! (Tan só unha pequena cantidade de amor!)

Intensité.

§137) Degré fort:

- Propriétés: très; fort; bien; si; tellement; énormément; préfixes; suffixes; etc.

Ex.: Il est très fier (está moi orgulloso)

Ex.: Il est archiconnu (é moi coñecido)

- Processus: beaucoup (postposé); tant; tellement (postposé), énormément

Ex.: Nous valorons tellement ton effort! (valoramos tanto o teu esforzo!)

Ex. Je mange beaucoup (como moito)

§138) Degré faible:

- Il y a peu de marques, car beaucoup de procédés sont communs à la quantité et à l’intensité. Tout de même signalons des adverbes qualificatifs comme: modérément, vaguement, faiblement, médiocrement, ...

Procédés communs à la quantité et à l’intensité.

- §139) nous avons des adverbes qualificatifs comme: énormément, excessivement, terriblement, drôlement, fortement:

Ex.: Il parle terriblement bien! (fala terriblemente ben!)

- §140) peu (de) / un peu (de):

Ex.: j’ai peu de feutres (teño poucos rotuladores). Êtres dénombrables.

Ex. Ceci est peu intéressant (isto é pouco interesante). Propriétés (avant)

Ex.: Le garçon dort peu (O neno dorme pouco). Processus (après)

- §141) ne...guère (de): s’applique à êtres, propriétés et processus, avec les mêmes conditions de place que peu (de):

Ex.: Il n’a guère de force (apenas ten forza)

Ex.: Le petit n’est guère patient (o pequeno apenas é paciente)

Ex.: La fille ne dort guère (a nena apenas dorme)

- §142) à peine: s’applique rarement à des êtres dénombrables:

Ex.: Il gagne à peine le juste pour vivre (Gaña apenas o xusto para vivir)

7.1.6. LA QUANTITÉ DÉTERMINÉE (PRÉCISE)

Être dénombrables:

- §132) les marques du système arithmétique (1,2,3,...):

o Ex.: je voudrais trois baguettes, s’il vous plaît (quixera tres baguettes, por favor)

- §133) des mots qui marquent l’approximation tels que environ; le suffixe –aine; millier; de....à; près de; et à quelques:

o Ex.: Il y a environ trois ans qu’il est parti (hai ao redor de tres anos que marchou)

o J’ai reçu de trente à cinquante messages d’appui (recibin de trinta a cincuenta mensaxes de apoio)

7.1.5. LES MOYENS D’EXPRESSION

a) la mise au pluriel. Activité morphologique qui consiste à marquer les mots du point de vue de la pluralité. La mise en pluriel a deux fonctions différentes, selon Charaudeau (p. 240):

- 1) une fonction de quantification, à travers la forme plurielle de certains mots qui servent à actualiser (§13-18), désigner (6.3.1.) et exprimer la dépendance (§122-§128).

- 2) une fonction d’accord, marque morphologique tout au long de l’énonce qui assure la cohérence sémantique de la pluralité.

b) les quantificateurs

7.1.4. LES MODES DE DÉTERMINATION

a) déterminée (précise): il fait six heures de lecture par jour (fai seis horas de lectura por día)

b) indéterminée (imprécise): il fait plusieurs heures de lecture par jour (fai varias horas de lectura por día)

c) relative (en relation avec une limite): il mange trop de riz (come demasiado arroz)

d) totalisante: il a acheté toutes les revues (comprou todas as revistas)

e) nulle: il n’a acheté aucun livre (non comprou ningún libro)

7.1.3. DEGRÉS

La quantité et l’intensité varient en degrés, fort vs. faible. Par exemple, on pense rapidement que beaucoup est un degré fort et peu un degré faible. Mais la plupart du temps cela va dépendre du contexte et de la situation du discours.

7.1.2. L’INTENSITÉ

Le mot représente une propriété ou un processus de nature non dénombrable, le procédé intensifie la notion de référence:

Ex.: Elle a les mains très grandes (Ela ten as mans moi grandes). Notion: grandes.

7.1.1. LA QUANTITÉ

a) avec un être dénombrable qu’on peut compter, le procédé multiplie l’unité de référence:

Ex.: Il y a 6 tables dans la classe (hai seis mesas na aula). Unité: une table

b) avec un être non dénombrable, qu’on ne peut compter, le procédé amplifie la notion de référence:

Ex.: il y a beaucoup de vin (hai moito viño). Notion: du vin.