dimanche 16 janvier 2011

6.1. LE PROCÈS DE L’IDENTITÉ

6.1. LE PROCÈS DE L’IDENTITÉ

Chercher notre identité, telle est la quête des personnes, surtout si elles habitent sous la force de domination capitaliste. Et quand nous parlons de l’interculturel, c’est bien sûr le concept identité qui va apparaître comme idée dominante.

L’ identité, ça veut dire se mettre en relief: être différent et unique grâce à cette différence. En ce sens-là, prise comme recherche obsessionnelle, l’identité se charge de négativité, car, comme l’affirme Bauman (p. 10), elle ne sert qu’à séparer et a diviser. Mais, alors, comment faire? Nous devons trouver la façon de chercher nos racines sans aplanir la terre autour d’elles.

Est-ce la communauté qui nous donne la possibilité d’être et avoir des racines? Quelques exemples de la société actuelle semblent dire “oui”. Mais, quelle communauté? Nous savons qu’il existe aujourd’hui des communautés fermées, étroitement surveillées par des gardiens et des moyens électroniques et qui gaspillent bien de l’argent à se maintenir distancés de toutes les personnes qui ne peuvent pas appartenir à leur communauté. On tend à les considérer communauté de riches, ou nouveaux riches. Cette communauté prétend établir une réalité artificielle, mais bien réelle. Les membres fréquentent les mêmes espaces, ils vont à la même école et ils semblent partager les mêmes choix de vie.

Mais, même s’ils cherchent à s’isoler, nous nous résistons à employer les noms de ségregation ou ghettos pour identifier leur pratique. En effet, la ségrégation et le ghettos ne répondent pas à a un désir des personnes: elles se voiient obligées. La ségrégation et les ghettos sont des conséquences de la discrimination et du racisme de la société où ils se manifestent.

Devons-nous éduquer ainsi? Notre réponse est, bien sûr, non. La compréhension de l’interculturel doit se réaliser en ayant comme facteur essentiel la vie partagée par la plupart des personnes de notre société. Bauman a bien raison quand il dit que “este modelo no puede difundirse, diseminarse, compatirse de forma universal” (p. 51). En effet, les habitants de ces communautés de riches échappent des liens affectifs de la “communauté réelle”, et pourtant ce sera leur politique ou leur activité économique qui va avoir une énorme et décisive influence dans la façon de vivre les relations sociales dans ce que nous nommons la “communauté réelle”. Cette contradiction est la base même de la confrontation socioéconomique: le triomphe de l’individualité face aux besoins de la collectivité.

En effet, les égo-individus vivent dans le refuge de la méritocratie pour expliquer leur succès et leur désir de ségregation (ce sont tous les autres qui vivent empêchés de partager leur succès). Cette individualité capitaliste qui s’appuie, bien sûr, sur la possession de biens économiques et matériaux s’est faite sur le corps des besoins de la collectivité, de la plupart des personnes de cette société. Ils sont la cause de la progressive destruction de l’état du bien-être, de la constante privatisation des services publics[1]. Eux, les égo-individus, ils n’en ont pas besoin: ils ont de l’argent pour se payer tout ce qu’ils veulent.

C’est un autre modèle que nous voulons enseigner. Un modèle qui ne renonce pas au bien public. Avec des services publics de qualité, efficaces et efficients. C’est la meilleure manière de redistribuer la richesse. C’est un modèle collectif, où la responsabilité et la participation des personnes est une réalité.

Nous sommes pour la rencontre et le dialogue des personnes, de toutes les personnes...au moins de la grande majorité.

L’identité est un procès en construction. Il ne s’agit pas d’une porte mise sous clé. Toujours incomplet et nous croyons que ce doit être toujours ainsi. Une identité tissée au sein d’une communauté éthique, où nous avons des compromis à long terme, des droits inaliénables et des devoirs obligatoires (vid, Bauman, p. 67).

Travail

    • Lisez les textes 22, 23, 24, 25, 26, 28, 29 du Trésor Littéraire (vous pouvez faire des choix en fonction de l’aspect identitaire que vous voulez travailler) et faites les activités prévues sur le concept identité.

Le parcours que nous offrons s’enfonce dans le bois d’une politique de la différence qui s’éloigne de la simple demande de reconnaissance de cette différence. Et il s’approche de la politique sociale de l’égalité, c’est-à-dire, nous intégrons la différence dans une démarche politique qui veut lier la différence dans la demande politique de redistribution, de la justice sociale.

Travail

    • Lisez les textes 35 et 36 du Trésor Littéraire, où nous voyons des exemples de rupture de la reconnaissance de la différence à cause de la peur, de la crainte. Les personnes migrantes ne veulent que vivre en paix en maintenant leur dignité et tous les droits inhérents à leur condition humaine.

Si on reste dans la politique de la différence en tant que reconnaissance différentielle de l’identité et de la culture du sujet, on court le risque de naufrager dans le sectarisme et dans la démarche, il faut le dire, du multiculturalisme[2]. Or, nous voulons franchir le pas postmoderniste.

Travail

    • Lisez les textes 40, 41, et 42 puis faites les activités qui figurent après le texte 42.

La redistribution que l’on demande au nom de l’égalité est un mécanisme d’intégration, tandis que les revendications de reconnaissance réduites à la simple distinction culturelle poussent la division, la séparation et la rupture du dialogue (Bauman, p. 73).

C’est agir de façon différente au relativisme postmoderniste. En effet, la demande de redistribution et de justice sociale doivent être les fondaments essentiels de la vie en démocratie. C’est de l’éthique.

La demande de reconnaissance se fait pour exiger le droit à la participation politique et sociale de la même façon que le fait chaque citoyen. C’est la reconnaissance d’un droit[3].

Nous exemplifions avec un cas fréquent en Espagne. Les personnes inmigrantes ne peuvent pas se réunir avec leur famille de façon naturelle (même si c’est pour les inviter pendant quelques jours): elles doivent affronter un tas de tâches administratives penibles et, même si elles ont réalisé tout ce que la Loi d’Inmigration leur exige, il arrive que la police, à l’aéroport de Barajas (Madrid), agisse de manière très arbitraire et refuse l’entrée dans le territoire espagnol de la famille (presque 10.000 personnes en 2009). Notre démarche politique, en ce cas-là, est intégrer la différence (être immigrant) dans une demande d’égalité envers les Espagnols qui ne connaissent pas cette action discriminatoire. C’est exiger de la justice sociale.


[1] “La nueva elite, con suficientes coches privados como para no preocuparse por el penoso estado del transporte público, verdaderamente retiró tras de sí los puentes que cruzaron sus padres, pero también olvidó que tales puentes fueron socialmente construidos y mantenidos y que, de no haber sido así, difícilmente hubieran desembarcado donde se encuentran ahora”, Bauman, p. 57.

[2] Réaliser ce que nous proposons, “puede tener un efecto desintoxicador: puede eliminar el veneno del sectarismo (con todas sus consecuencias escasamente atractivas: separación física o social, ruptura de la comunicación, hostilidades que se autoperpetúan y se exacerban mutuamente) del aguijon de las reivindicaciones de reconocimiento”, Bauman, pp. 72-73. Pour une critique du multiculturalisme, lisez Bauman, p. 75.

[3] Le libre coordonné par Mónica Torres représente un bon exemple de ce que nous exposons. Ainsi, entre les droits sociaux à exiger et à conquérir figurent: le droit au travail (pp. 63-92), le droit à l’éducation (pp. 93-109), le droit à la santé (pp. 111-133), le droit au logement (pp., 135-160). Pisarello introduit d’autres droits comme mécanisme de création d’une citoyenneté inclusive et plurielle: accès à la nationalité, la réunification familiale. De notre côté, nous voulons ajouter le droit actif et passif au vote.

6. BLOC 4. LES ESPACES ET NOS IDENTITÉS

6. BLOC 4. LES ESPACES ET NOS IDENTITÉS

Objectifs interculturels

  1. Définir les concepts qui servent pour caractérise l’identité.
  2. Se rendre concients de la valeur des mots pour nous définir.
  3. Reconnaître l’importance de la justice sociale

Objectifs expressifs et grammaticaux

1 . Employer avec propriété les procédés de la dépendance.

2. Utiliser de manière correcte l’expression de la désignation.

5.3.3.4. LA COMPARAISON ÉVALUATIVE

5.3.3.4. LA COMPARAISON ÉVALUATIVE

Elle reçoit le nom d’évaluative parque le sujet parlant exprime une préférence entre deux qualités ou comportements confrontés:

Ex.: Plutôt mourir debout que vivre à genoux (antes morrer que vivir de xeonllos)

Ex.: J’aime mieux écouter (plutôt) que (de) donner des leçons (Prefiro escoitar antes que dar leccións)

Travail

    • Vous pouvez travailler les livres de Tahar Ben Jelloun pour faire des exercices de reconnaissances des structures comparatives.
    • Réalisez aussi des exercices oraux en faisant des comparaisons aimables (c’est-à-dire, en jouant avec les degrés d’un terme positif)

5.3.3.3. LA COMPARAISON PROPORTIONNELLE

5.3.3.3. LA COMPARAISON PROPORTIONNELLE

La confrontation est double et peut mettre en parallèle des qualités ou des comportements identiques ou opposés, gradués ou non. L’expression met en valeur une structure répétitive.

§118) Parallélisme de qualités ou comportements identiques (ou similaires)

Ex.: Tel père, tel fils (de tales pais, tales fillos)

§119) Parallélisme de qualités ou comportements opposés:

Ex.: Autant je veux réussir mon accès, autant il abandonne (tanto quero lograr o meu acceso, como el abandona)

§120) Parallélisme de qualités ou comportements à gradation croissante:

Ex.: Plus on lit, plus on veut imaginer (canto máis lemos, máis queremos imaxinar)

§121) Parallélisme de qualités ou comportements à gradation décroissante:

Ex.: Plus on regarde la télé, moins on sait la vérité (Canto máis vemos a tele, menos sabemos a verdade)

Ex.: Moins on étudie, moins on sait les leçons (Canto menos estudamos, menos sabemos as leccións)

5.3.3.2.2. LA DIFFÉRENCE

5.3.3.2.2. LA DIFFÉRENCE

a) Elle peut s’exprimer à l’aides des marques de la négation (ne...pas; pas; non; non plus) qui s’appliquent à l’identité; seul le terme comparé est nié.

Elle peut s’appliquer a des qualités:

Ex.: je ne suis pas comme les bourgeois (eu non son coma os burgueses)

Et peut s’appliquer aussi à des comportements:

Ex.: il a aimé ce spectacle, mais pas moi (gustoulle este espectáculo, pero a min non)

b) d’autres marques pour l’exprimer:

autre que, autrement que; autre, autrement

Ex.: il est devenu autre que ce qu’il était avant (volvéuse outro do que era antes)

Ex.: Tu devrais agir autrement (deberías actuar doutro xeito)

5.3.3.2.1. L’IDENTITÉ

5.3.3.2.1. L’IDENTITÉ

Elle peut confronter des qualités et des comportements.

§112) ainsi que (comportements), ainsi:

Ex.: il a agit ainsi qu’il l’a toujours fait (actuou así como / tal como sempre o fixo)

Ex.: Ainsi avait-il fait, on ne pouvait rien faire (así o fixera, nada se podía facer)

§113) tel que, tel quel, tel: s’emploient pour comparer des comportements:

Ex.: Elle est venue à la maison, tel un orage (chegou à casa tal coma unha tormenta)

Ex.: Essaye de le faire, tel qu’il vient de le montrer (Procura facelo, tal como vén de amosalo) (insiste sur la permanence et l’inmédiateté d’un état de choses)

§114) de même que (...), de même; le même (...) que, le même que, de même que, de même:

Ex.: De même que son frère, Jean est paresseux (Así como o seu irmán, Xoán é nugallán)

Ex.: Jean est paresseux, de même son frère (Xoán é vago, do mesmo modo seu irmán)

- tournures diverses:

o §115) à la manière de, à la façon de:

Ex.: Il est très méticuleux, à la manière d’un médecin (é moi meticuloso igual que un médico)

o §116) à l’:

Ex.: ce sont des pâtes à l’italienne (son pastas á italiana)

o §117) semblable à, identique à:

Ex.: Cette maison est identique à l’autre (esta casa é identica á outra)

5.3.3.2. LA COMPARAISON GLOBALE (NON GRADUÉE)

5.3.3.2. LA COMPARAISON GLOBALE (NON GRADUÉE)

Les qualités et les comportements objet de comparaison sont pris dans leur intégralité, sans graduation de la substance.

5.3.3.1.2.1. LE SUPERLATIF

5.3.3.1.2.1. LE SUPERLATIF

Le terme comparé est gradué au maximum (le plus) ou au minimum (le moins) d’une quantité ou d’une intensité par rapport à un terme de référenc explicite ou implicite qui représente:

- la totalité de l’ensemble ou se trouve le terme quantifié ou intensifié:

Ex.: voilà mon meilleur ami (velaquí o meu mellor amigo)

Ex.: voilà mon pire ennemi (velaquí o meu peor inimigo)

- le degré maximal de la qualité elle-même:

Ex.: c’est le plus gentil (é o máis bo)

OBS.- existen formas sintéticas dos adxectivos como le/la meilleur (superlativo de bon), le/la pire (superlativo de mauvais) ou le/la moindre (superlativo de petit); expresan unha gradación máxima, e interveñen na comparación intensiva e no superlativa.

5.3.3.1.2. LA COMPARAISON QUANTITATIVE

5.3.3.1.2. LA COMPARAISON QUANTITATIVE

- un être ou un comportement est comparé à lui-même, en se référant:

a) à un autre être:

Ex.: il a autant (plus/moins) de pommes que son voisin (ten tantas mazás coma o seu veciño)

Ex.: Il a autant (plus/moins) le désir de dominer que son père (Ten tanto desexo de dominar coma seu pai)

b) au même être mais à un autre moment (temps):

Ex.: il a autant (plus/moins) de pommes que l’année dernière (ten tantas mazás coma o pasado ano)

Ex.: Il étudie autant (plus/moins) que la semaine passée (Estuda tanto como na semana pasada)

c) au même être mais en un autre endroit (espace):

Ex.: Il a autant (plus/moins) de pommes ici que dans le village (ten tantas mazás aquí coma no pobo)

Ex.: il étudie autant (plus/moins) ici qu’à la maison (estuda tanto aquí como na casa)

OBS.- autant...que (égalité) = tanto...como; plus...que (supériorité) = máis...ca; moins...que (infériorité) = menos...ca. Os dous marcadores da comparación encadran ao ser ou ao comportamento.

- deux êtres ou deux comportements sont comparés l’un à l’autre, du point de vue de leur quantité:

Ex.: Il a autant (plus/moins) de force que de vitesse (ten tanta forza como velocidade)

Ex.: Il a autant (plus/moins) envie de travailler que de faire le tour du monde (ten tantas gañas de traballar como de dar a volta ao mundo)

OBS.- Cando o segundo elemento da comparación é un verbo a tradución da partícula que faise do seguinte xeito: como (igualdade), do que (superioridade, inferioridade).

5.3.3.1.1. LA COMPARAISON INTENSIVE

5.3.3.1.1. LA COMPARAISON INTENSIVE

- Une qualité attribué à un être est comparée à elle-même, en se référant:

a) à un autre être:

Ex.: Cet enfant est aussi (plus/moins) heureux que ses parents (este nenos é tan (máis / menos) feliz coma os seus pais)

b) au même être mais à un autre moment (temps):

Ex.: Cet enfant est aussi (plus/moins) heureux qu’hier (este neno é tan feliz coma onte)

c) au même être mais en un autre endroit (espace):

Ex.: C’est enfant est aussi (plus/moins) heureux ici que là-bas (este neno é tan feliz aquí coma aló)

OBS.- aussi...que (égalité) = tan...coma; plus...que (supériorité) = máis...ca; moins...que (infériorité) = menos...ca. Os dous marcadores da comparación encadran ao adxectivo.

- Deux qualités attribuées au même être sont comparées l’une à l’autre:

Ex.: Elle est aussi (plus/moins) énergique que rapide (Ela é tan enérxica coma rápida)

5.3.3.1. LA COMPARAISON GRADUÉE

5.3.3.1. LA COMPARAISON GRADUÉE

Deux termes au moins sont comparés l’un à l’autre: l’un est pôle de référence (le comparant), l’autre (le comparé) lui est confronté et reçoit une gradation qui peut être d’un degré égal, supérieur ou inférieur au pôle de référence.

5.3.3. LA COMPARAISON

5.3.3. LA COMPARAISON

Étant donné l’énorme confusion qui se produit dans les grammaires morphologiques, nous reproduirons la définition de Charaudeau (p. 360): “la comparaison est le terme d’un processus qui consiste à confronter les qualités, les quantités ou les comportements d’au moins deux êtres, entre eux, et à conclure sur les ressemblances ou dissemblances de ces qualités, quantités ou comportements”

5.3.2.4.2. LA QUALIFICATION SUBJECTIVE

5.3.2.4.2. LA QUALIFICATION SUBJECTIVE

- la qualification subjective.- il s’agit d’une appréciation du sujet parlant

o Il peint superbement (pinta de xeito soberbio)

o Il peint avec passion (pinta con paixón)

OBS.- Como sinala Charaudeau, p. 358, cómpre non confundir calificación subxectiva dun facer coa apreciación que pode facer o suxeito flante sobre a súa propia enunciación: por exemplo, en heureusement, il peint, a apreciación non se refire á maneira de facer do axente do enunciado, o que si acontece coa calificación subxectiva dun facer.

Travail

· Le plus intéressant est dominer les procédés de qualification pour réaliser une description de soi-même:

“Bonjour, je m’appelle Redouan. Je suis marrocain. J’ai 17 ans. J’ai les cheveux noirs, courts et frisés. Je suis timide, modeste et très patient. Je suis maigre. J’aime faire du sport et courir dans la campagne. J’aime aussi le couscous et la tortilla. C’est bon! Je n’aime pas la violence. Je n’aime pas les racistes. J’adore le raï, le pop arabe”.

Logiquement, en fonction du groupe-classe il est possible de réaliser des textes plus compliqués et en incorporant d’autres mécanismes de qualification.

Nous proposons comme travail la réalisation de haikus en suivant le modèle de Jack Kerouac. Ces haikus ne suivent pas la fixité des haikus japonais. Ils s’écrivent en trois vers, mais la longueur de chaque vers et sa rime est libre. Nous les utiliserons pour travailler la description des sentiments en relation avec la nature et les saisons de l’année. Nous proposons 4 poèmes par saison accompagnés de 4 images ou dessins en relation avec les haikus. Pour faire encore plus interlinguistique l’activité nous recommendons partir des haikus écrits en anglais et faire la traduction en classe en français. Notre expérience fut toujours positive et les élèves (4º ESO) perdent la peur d’écrire en français et de faire des poèmes.

5.3.2.4. TYPES DE QUALIFICATION DES FAIRE, 5.3.2.4.1. LA QUALIFICATION OBJECTIVE

5.3.2.4. TYPES DE QUALIFICATION DES FAIRE

5.3.2.4.1. LA QUALIFICATION OBJECTIVE

La qualification objective.- Elle dépend plutôt de certains codes sociaux qui permettent sa vérification:

o Ex.: La fourmi se déplace verticalement (a formiga desprázase en vertical)

o Ex.: La tortue avance lentement (a tartaruga avanza lentamente)

o Ex.: Elle a communiqué avec des gestes son opinion (comunicou con xestos a súa opinión)

o Ex.: Ils étudient en chantant (estudan cantando)

5.3.2.3. LE VERBE

5.3.2.3. LE VERBE

Il peut jouer le rôle de qualifiant en prenant une forme gérondive ou infinitive:

Ex.: Il parle sans penser (fala sen pensar) (infinitif)

Ex.: C’est en jouant bien qu’on peut gagner (é xogando ben que se pode gañar)

5.3.2.2. LE NOM

5.3.2.2. LE NOM

Le nom perd son autonomie sémantique par l’intermédiaire d’une préposition:

§107) à: payer à crédit (pagar a prazos)

§108) de: citer de mémoire (citar de memoria)

§109) avec/sans: s’exprimer avec des gestes (expresarse con xestos)

agir avec détermination (actuar con determinación), répondre sans colère (responder sen cólera)

§110) par: apprendre par coeur (aprender de memoria)

§111) dans,en: agir dans un élan de courage (cun impulso de coraxe), faire en silence (facer en silencio)

5.3.2.1. L’ADJECTIF EN –MENT (ADVERBE QUALIFICATIF)

5.3.2.1. L’ADJECTIF EN –MENT (ADVERBE QUALIFICATIF)

C’est le résultat de la conjonction d’un adjectif –généralement au féminin- et du suffixe –ment: fraîche => fraîchement, naïve => naïvement (voyez ci-dessus, 3.4.3. et 3.4.3.2.)

5.3.2. LA QUALIFICATION DES FAIRE

5.3.2. LA QUALIFICATION DES FAIRE

Ces eléments de la grammaire traditionnelle peuvent jouer le rôle de qualifiant d’un faire: l’adjectif en –ment (pour nous l’adverbe qualificatif, ci-dessus, bloc 0), le nom, le verbe (gérondif, infinitif).

5.3.1.3.2. LA CARACTÉRISATION

5.3.1.3.2. LA CARACTÉRISATION

Trois types de caractérisation:

- §104) en propre: qualifie un être par une qualité qui le décrit de manière inhérente, avec indépendance des circonstances:

o La table de la salle à manger est ronde (a mesa do comedor é redonda) (avec auxiliaire être)

o La table ronde de la salle à manger est à moi (a mesa redonda do comedor é miña) (sans auxiliaire être)

o Le banc de pierre est joli (o banco de pedra é bonito) (avec rattachement prépositionnel du nom)

- §105) de manière circonstancielle: la qualité décrit de manière circonstantielle l’être:

o Cette table est bancale (Esta mesa está coxa) (avec auxiliaire être)

o La table bancale fait difficile manger bien (A mesa coxa fai difícil comer ben) (sans auxiliaire être)

o Elle le regardait d’un air déçu (Ela mirábao cunha cara decepcionada) (avec rattachement prépositionnel du nom)

- §106) de manière externe: qualifie un être par des éléments externes qui se mettent en relation de dépendance avec l’être, le situent dans l’espace et dans le temps ou décrivent une action:

- Elle a les yeux bleus (ela ten os ollos azuis) (avec avoir + article + nom = dépendance)

- La maison est en face de la mairie (avec être + construction prépositionnelle = localisation et situation)

5.3.1.3. TYPES DE QUALIFICATION DES ÊTRES, 5.3.1.3.1. LA DÉFINITION

5.3.1.3. TYPES DE QUALIFICATION DES ÊTRES

5.3.1.3.1. LA DÉFINITION

- §103) être + article + nom + adjectif

o Ex.: Madrid est la capitale de l’Espagne

o Ex.: L’avocat est un fruit tropical

o Ex.: L’amour est un sentiment fort

Variante: la dénomination: c’est (présentateur) + article + nom / c’est + nom propre:

Ex.: C’est François, mon ami

Ex.: C’est le médecin de ma mère

5.3.1.2. LE NOM

5.3.1.2. LE NOM

Pour jouer le rôle de qualifiant le nom doit suibor un procès de mise en dèpendance ou d’intégration. Trois formes de dépendance:

- rattachement direct

o le nom-qualifiant fait partie du nom-qualifie (composition):

Ex.: C’est une voiture balai (É un coche escoba)

- rattachement indirect

o avec l’intermédiation de l’auxiliaire être, que le nom soit actualisé par l’article ou non:

Ex.: C’est un avocat (É un avogado)

- rattachement prépositionnel

o les préposition deviennent l’intermediaire:

Ex.: la rivière du village (o río do pobo) (préposition de)

Ex.: le vol à la tire (o roubo de tirón) (préposition à)

Ex.: un déplacement en avion (un desprazamento en avión) (préposition en)

Ce rattachement entre en concurrence avec l’adjectif:

Ex.: l’autorité de la mère = L’autorité maternelle (a autoridade da nai = a autoridade materna)

5.3.1.1.2. À PROPOS DU NOMBRE

5.3.1.1.2. À PROPOS DU NOMBRE

§99) La norme essentielle est que le singulier prend un –s pour indiquer la pluralité:

- joli => jolis (bonito/os)

- jolie => jolies (bonita/as)

- grand => grands (alto/os)

- grande => grandes (alta/as)

§100) Si l’adjectif finit par un –s, -z, –x au masculin singulier, il ne change pas au pluriel:

- heureux (feliz)

- peureux (medoso)

- il est gaz => ils sont gaz (está bébedo/están bébedos)

- un signe faux => des signes faux (un sinal falso / uns sinais falsos)

Le féminin suit dans ces cas-là la norme gérérale: heureuse => heureuses, peureuse => peureuses; une fausse image => des fausses images.

§101) Si l’adjectif finit par –eau au singulier, il prend un –x au pluriel

- il est beau => ils sont beaux

- je suis nouveau => ils sont nouveaux

§102) Si l’adjectif finit en –al au masculin singulier, il modifie la terminaison en –aux

· oriental => orientaux (oriental/orientais)

· occidental => occidentaux (occidental/occidentais)

· général => généraux (xeral/xerais)

Mais quelques uns en –al font le pluriel en –als:

· banal (banal), bancal (bancal), fatal (fatal), glacial (glacial), naval (naval) =>banals, bancals, fatals, glacials, navals


5.3.1.1.1. À PROPOS DU GENRE

5.3.1.1.1. À PROPOS DU GENRE

Norme essentielle: le féminin se forme en ajouttant un –e au masculin:

§94) normalité: même prononciation au masculin qu’au féminin

o sûr => sûre (seguro/a)

o poli => polie (educado/a)

o joli => jolie (bonito/a)

o âgé => âgée (de idade)

o divorcé => divorcée (divorciado/a)

o marié => mariée (casado/a)

o génial => géniale (xenial)

o espagnol => espagnole (español/a)

o fier => fière (orgulloso/a)

o cher => chère (querido/a)

o amer => amère (amargo/a)

o antérieur => antérieure (anterior/a)

o postérieur => postérieure (posterior/a)

o meilleur => meilleure (mellor)

o supérieur => supérieure (superior)

o inférieur => inférieure (inferior)

o extérieur => extérieure (exterior)

  • OBS.- Seguimos o elenco de De Salins, pp. 102-104, que estrutura a autora en base aos cambios fonéticos que experimenta o masculino cando se lle engade a desinencia de feminino. Remitimos a esta autora para a interesante clasificación. Loxicamente, nesta obra damos por suposto que a fonética formou parte do 1º curso da ESO, e dos seguintes, sendo 4º de ESO e 1º BAC un recordatorio a medida que se desenvolven as explicacións didácticas.

§95) Cas où le –e du féminin amène la prononciation de la consonne finale du masculin:

  • petit => petite (pequeno/a, baixo/a)
  • grand => grande (grande, alto/a)
  • fort => forte (forte)
  • brun => brune (moreno/a)
  • blond => blonde (loiro/a)
  • anglais => anglaise (inglés/a)
  • français => française (francés/a)
  • intelligent => intelligente (intelixente)
  • plein => pleine (cheo/a)
  • americain => americaine (americano/a)
  • africain => africaine (africano/a)
  • marroquain => marroquaine (marroquí)
  • chinois => chinoise (chinés/a)
  • certain => certaine (certo/a)
  • coquin => coquine (falcatrueiro/a)
  • mesquin => mesquine (mesquiño/a)

§96) Cas où le –e amène un redoublement de la consonne finale du masculiin:

  • galicien => galicienne (galego/a)
  • moyen => moyenne (medio/a)
  • européen => européenne (europeo/a)
  • bon => bonne (bo/a)
  • mignon => mignonne (pequeniño/a)
  • gros => grosse (gordo/a)
  • épais => épaisse (espeso/a)
  • gras => grasse (graso/a)
  • las => lasse (canso/a)
  • coquet => coquette (coqueto/a)
  • gentil => gentille (amable
  • cruel => cruelle (cruel)
  • pareil => pareille (semellante)

§97) Cas où le –e amène la modification plus ou moins accusée de la désinence du masculin:

o léger => légère (lixeiro/a)

o particulier => particulière (particular)

o concret => concrète (concreto/a)

o secret => secrète (secreto/a)

o délicieux => délicieuse (delicioso/a)

o heureux => heureuse (feliz)

o travailleur => travailleuse (traballador/a)

o tricheur => tricheuse (trampulleiro/a)

o moqueur => moqueuse (burlón/a)

o createur => créatrice (creador/a)

o tuteur => tutrice (tutor/a)

o vengeur => vengeresse (vingador/a)

o enchanteur => enchanteresse (encantador/a)

o pêcheur => pêcheresse (pecador/a)

o doux => douce (afable, tenro/a, doce)

o roux => rousse (roibo/a)

o frais => fraîche (fresco/a)

o nouveau => nouvelle (novo/a)

o vieux => vieille (vello/a, ancián/anciá, antigo/a)

o laïc => laïque (laico/a)

o grec => grecque (grego/a)

o turc => turque (turco/a)

o public => publique (público/a)

o long => longue (longo/a)

o vif => vive (vivo/a)

o neuf => neuve (novo/a)

o agressif => agressive (agresivo/a)

o négatif => négative (negativo/a)

o mou => molle (brando/a, frouxo/a)

o fou => folle (tolo/a)

o beau => belle (fermoso/a)

§98) Les adjectif epicènes, c’est-à-dire, ceux qui ont la même forme pour le masculin et le féminin du fait que le masculin termine en –e qui est associé normalement à la marque du féminin: ce sont des adjectifs aux désinences comme –ique, -ile, -ble, -pre, -able, -aire, etc..:

o aimable (amable)

o agréable (agradable)

o adorable (adorable)

o confortable (confortable)

o désagréable (desagradable)

o brave (valente)

o jeune (mozo/a, novo/a)

o pauvre (pobre)

o riche (rico/a)

o timide (tímido)

o maigre (delgado/a)

o propre (limpo/a)

o magnifique (magnífico/a)

o unique (único/a)

o pratique (práctico/a)

o logique (lóxico/a)

o politique (político/a)

o dynamique (dinámico/a)

o diabolique (diabólico/a)

o difficile (difícil)

o sensible (sensible)

o facile (fácil)

o économique (económico)

o sympathique (simpático)

o précaire (precario)