mardi 5 octobre 2010

3.1.1. L'ÉCOLE INTERCULTURELLE

3.1.1. L’ÉCOLE INTERCULTURELLE

L’école est un espace important pour la rencontre des cultures. Une rencontre qui doit faire du dialogue l’instrument le plus déterminant. Et pour connaître et nous reconnaître entre Nous et l’Autre, nous devons connaître nos respectives cultures. Personne dira que c’est facile, mais c’est le chemin que nous devons suivre. L’interculturalité représente la supération du mur qui isole les culture, donc la frontière qui sépare les personnes.

Tous les élèves, garçons et filles, tous les professeurs, nous sommes tous sujets d’une éducation interculturelle ou civique (y compris une éducation pour une citoyenneté mondiale). Il est donc fondamental d’éduquer à tous les élèves pour qu’ils convivent avec les Autres.

Mais pour réaliser cette finalité éducative, il ne suffit pas avec un manuel ou avec des seánces interculturelles ponctuelles. Nous devons procéder à la reconstruction de tout les parcours curriculaire en tenant compte la perspective interculturelle. En effet, comme on disait ci-dessus (1.3.), la finalité est diriger vers tous les élèves, vers toutes la communauté educative et social de l’environnement l’éducation interculturelle. Maintenant, il est vrai, avec les conditions que nous avons, nous devons résister et faire en sorte que les fils et les filles des personnes migrantes soient perçues avec empathie et avec respect tout en reconnaissant que sa différence ne peut l’éloigner de ses droits.

L’école interculturelle a besoin d’une métamorphose. Et elle a besoin d’une réorganisation des centres éducatifs et l’introduction de changements dans les contenus que l’on enseigne lesquels devront incorporer des connaissances à propos des différentes langues et cultures des élèves, à propos de la diversité de valeurs, de perceptions et de bien culturels. Diez le dit bien, cela suppose questionner l’ethnocentrisme et tendre vers l’établissement de points de rencontre pour encourager l’interconnaissance et le développement d’une coexistence où tout le monde se voit représenté.

Éduquer à partir de l’autre masculin et féminin, en respectant l’environnment, tel doit être le nouveau paradigme éducatif.

Díez ajoute aussi qu’il ne s’agit pas [seulement, nous nuançons] d’incorporer dans les curricula des nouveaux éléments relatifs aux minorités culturelles existantes dans certains espaces, ni de consacrer des moments spécifiques (des séances, des jours, des semaines) à la réalisation d’activités qui ont à voir avec la diversité culturelle. Il s’agit plutôt de transformer la représentativité culturelle du curriculum commun. Il est nécessaire que tout le parcours curriculaire soit impregné de diversité. La finalité est comprendre la réalité à partir de différents points de vision sociaux, politiques et culturels, et aider l’élève à comprendre le monde avec des lectures diverses et plurielles et à réfléchir et questionner sa propre culture et celle des autres.

L’interculturel doit s’adresser à tout le monde car, comme le dit Tahar Ben Jelloun dans son récit sur le racisme, “on est toujours l’étranger de quelqu’un” (p. 13).

Diez propose un curriculum contraire à l’hégémonie actuelle afin d’assurer la justice curriculaire, c’est-à-dire donner la voix aux dépossédés, aux pauvres et aux moins favorisés pour qu’ils nous décrivent l’économie, les questions de sexe à partir de la vision des femmes, les questions ethniques et celles du territoire avec la perspective des indigènes, les problèmes de mobilité urbaine avec l’expérience des personnes aveugles et des autres personnes à diversité fonctionnelle. C’est éviter ce qu’on fait toujours dans les sciences sociales et humaines, on parle pour, on ne laisse par parler les autres...on ne les écoute même pas et on croit savoir comment ils vivent leurs problèmes.

Mais, comme on le sait, la pédagogie interculturelle ne se limite pas au domaine de l’école. Elle implique la société dans son ensemble: la justice sociale, le développement d’une citoyenneté inclusive universelle (si les amants de la globalisation acceptent bien le libre marché et le passage de l’argent, des finances, des marchandises sans aucun mécanisme de contrôle, ils devraient bien accepter que les personnes puissent le faire aussi en emportant avec eux la carte de naissance des Droits Humains et de la Citoyenneté Universelle), la démocratie participative et la suppression du sexisme.

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