mardi 5 octobre 2010

1. INTRODUCTION GÉNÉRALE. 1.1. SI LA FIN COMPTE

1. INTRODUCTION GÉNÉRALE
1.1. SI LA FIN COMPTE
Le travail que les lecteurs ont entre les mains a suivi plusieurs sentiers non explorés. Il s’est peut-être lui-même perdu. Et il est possible aussi, l’auteur le croit ainsi, qu’il a fui les intentions initiales definies dans le projet qui a servi pour pouvoir lui donner de la vie.

Nous voulons avant tout avertir que le travail part de l’existence de son auteur. Une existence qui chemine entre l’enseignement-apprentissage de la langue et la culture française pour des élèves galiciens et le developpement d’une activitité sociale –et politique, car tout est politique et rien n’est neutre quand on doit parler des Droits Humains et du profond respect envers l’Autre- qui veut réussir ce qui, aujourd’hui, devient une véritable uthopie: tracer les contours de la convivence entre les différentes cultures, entre toutes les personnes de la communauté éducative, en employant le dialogue interculturel comme procédé essentiel.

Uthopie car le système capitaliste et les stratégies de défense qu’emploient les États-Nations occidentaux servent avant à confronter et à s’opposer qu’à favoriser la rencontre entre les cultures. Et, en cette phase de crise structurelle du capitalisme, les perdantes sont précisemment les relations humaines.

La perspective à propos du migrant au milieu de cette tempête est toujours négative et nous pouvons apprécier comment les études dites oficielles ne servent qu’a masquer la réalité ou plutôt les différentes réalités de la migration dans leurs dynamiques.

Notre étude critique cette fonction des institutions. Si nous voulons agir plutôt que réagir, il faut être sincères et ne pas mentir ni masquer les difficultés.

Les lecteurs devineront avec facilité que nous faisons aussi une critique du discours postmoderniste. Il a permit l’établissement de véritables boutades en ce qui concerne la raison, la pensée, la science et même avec l’idée de démocratie.

Les définitions des concepts cherchent la simplicité. Vous ne trouverez pas dans ce travail la complexité discursive qui ne sert qu’a cacher le véritable sens des mots. Pourtant ceci ne veut pas dire que nous fuyons l’approfondissement. Nous cherchons tout simplement le chemin de la droite compréhension. C’est pour cela aussi que ce travail s’accompagne d’un glossaire où se trouvent commentés les principaux termes qui se réfèrent à l’interculturel. Un glossaire qui partage deux finalités: celle de l’auteur du projet, qui laisse parler les différents auteurs qui se sont prononcés sur les thèmes inclus, et celle de Tahar Ben Jelloun, dont nous offrons au public galicien, pour la première fois croyons-nous, la traduction de ses deux livres, le Racisme expliqué à ma fille, et l’Islam expliqué aux enfants et d’où nous recueillons les considérations qu’il réalise à propos des termes que nous incorporons dans le glossaire interculturel. Ces deux petits livres sont une approche, mais en ce qui concerne aussi bien la définition d’une approche interculturelle que l’enseignement/apprentissage du FLE, ils représentent ce que nous considérons un point de départ essentiel. Et constater qu’ils sont traduits au castillan et au catalan (surtout le Racisme), et non en galicien, communiquent beaucoup sur la relation de Galice et sa classe dirigeante avec le fait migratoire et avec le fait islamique.

Notre travail a puisé dans la littérature et il offre un bon échantillon de textes littréraires lesquels, pensons-nous avec sincérité, peuvent servir pour travailler l’enseignement-apprentissage de l’interculturel et réfléchir sur la société qui nous entoure [note 1. Nous voulons travailler avec un matériel qui puisse permettre aux élèves et aux enseignants “comprendre” la réalité qui se trouve au-delà des murs de l’école. Avec des petits échantillons de réalité. Les critères qui conduisent le choix sont la pertinence, la performativité et l’exploitabilité (De Carlo, p. 57). Les documents dits “authentiques” traditionnels tels que calendriers, menus de restaurants, programmes de cinéma, carte du métro “s’avèrent très utiles dans les activités visant ces objectifs, mais il est souhaitable d’éviter de les exploiter selon une approche simplement descriptive, ethnographique, culturaliste, où la culture de l’autre est considérée comme un objet statique à décoder” (De Carlo, p. 58). Cette dernière remarque est très importante car un objet statique ne peut faire objet que d’une analyse descriptive qui n’aide pas si elle n’est pas accompagnée d’une dynamique expositive, de confrontation et de compréhension des différences et acceptation de cette existence sans la considérer comme n’étant qu’étrangère. De Carlo plaide pour considérer le texte littéraire comme support nécessaire grâce à la qualité informative qu’il apporte:
- situations conflictuelles, contradictoires, inattendues => lectures multiples;
- existence de plusieurs points de vue;
- présence des indices lingüistiques en relations aux groupes ethniques ou sociaux;
- prête attention sur les usages des objets culturels.
fin note 1]

Ce trésor littéraire a été conçu de façon à ce qu’il dialogue au fur et à mesure que se développe la recherche, mais, comme le projet a pris un chemin que l’auteur n’a pas pu prévoir, il est devenu aussi un matériel de travail pour les professeurs de galicien, par exemple, ou pour tous ceux qui veulent expliquer l’interculturel dans leur pratique.

C’est la raison qui explique la traduction de tous les textes au galicien (quand nous l’avons cru convenable on a laissé des textes castillans) et au français. Le parcours du trésor litteraire est thématique et offre des activités afin d’améliorer les possibilités qu’offrent les textes choisis.

La liberté de décider quand s’approcher aux différentes possibilités qu’offre ce travail dépend, bien sûr, des professeurs. Il est pensé pour eux, pour qu’ils puissent l’employer de façon plus ou moins globale ou, au contraire, de manière concrète et ponctuelle.

Nous inscrivons le parcours interculturel avec une application un peu libre de la Grammaire du Sens et de l’expression de Patrick Charaudeau, et puis de l’explication que De Salins nous offre sur l’enseignement/apprentissage du français langue étrangère (FLE).

Le travail est structuré en 5 blocs thématiques. Chaque bloc est caractérisé par des objectifs interculturels et des objectifs expressifs et grammaticaux.

BLOC 1. L’ÉCOLE DE NOS JOURS

Objectifs interculturels

1) Débattre à propos de l’importance de l’école aujourd’hui
2) Établir la responsabilité de l’école vers la société
3) Apprécier l’école comme apprentissage de l’interculturel

Objectifs expressifs et grammaticaux

1) Connaître les fondements essentiels de la grammaire du sens et de l’expression
2) Différencier les êtres, les processus et les propriétés qui interviennent dans l’expression
3) Connaître les aspects essentiels de la catégorie conceptuelle de la Personne représentée par les pronoms personnels

BLOC 2. LES MOTIFS ET LES RAISONS DU VOYAGE MIGRATOIRE

Objectifs interculturels:

1. Familiariser l’élève avec les motifs et les raisons du voyage migratoire.
2. Rendre visible le procès d’arrivée des migrants et les difficultés que représente l’adaptation à un pays différent.
3. Se rendre conscients des limites de la démocratie actuelle

Objectifs expressifs et grammaticaux:

1. Traiter les règles essentielles de l’actualisation du nom (l’article)
2. Travailler l’expression de la localisation associée aux mouvements et aux positions.
3. Employer avec propriété les articles contractés avec les noms de pays et villes.

BLOC 3. MOI ET LES AUTRES. CONNAISSANCE ET RECONNAISSANCE

Objectifs interculturels
1. Se rendre conscients de la négativité que comportent les préjugés et les stéréotypes comme définitions identitaires de l’Autre et de nous-mêmes
2. Savoir adopter une approche refllexive et critique face à l’Autre et face à nous-mêmes
3. Développer les capacités des élèves comme agents de transformation sociale et personnelle
4. Reconnaître les fondements du racisme et les moyens pour lutter contre lui

Objectifs expressifs et grammaticaux
1. Connaître les moyens expressifs pour exprimer la présentation de soi-même et des autres
2. Se décrire soi-même et les autres en employant les procédes de la qualification
3. Distinguer les différents types de qualification
4. Appliquer avec propriété la comparaison

BLOC 4. LES ESPACES ET NOS IDENTITÉS

Objectifs interculturels

1. Définir les concepts qui servent pour caractérise l’identité.
2. Se rendre concients de la valeur des mots pour nous définir.
3. Reconnaître l’importance de la justice sociale

Objectifs expressifs et grammaticaux
1 . Employer avec propriété les procédés de la dépendance.
2. Utiliser de manière correcte l’expression de la désignation.

BLOC 5. LE TEMPS DES DROITS HUMAINS ET DE LA CITOYENNETÉ UNIVERSELLE INCLUSIVE

Objectifs interculturels
1. Apprécier le respect des Droits Humains comme base de la vie en commun
2. Reconnaître la valeur de la compréhension et la connaissance de l’Autre comme instrument interculturel
3. Comprendre les mécanismes de la solidarité des différences.
4. Analyser les conséquences de la discrimination et du racisme
5. Connaître les fondements de l’Islam pour combattre l’ignorance de l’islamophobie
6. Combattre le racisme avec les mécanismes de la non-violence

Objectifs expressifs et grammaticaux
1. Comprendre les valeurs des différents procédés qui servent pour exprimer la quantification.
2. Employer de façon convenable les procédés de quantification.
3. Distinguer la fonction sémantique des actants qui définissent l’action

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