mardi 5 octobre 2010

1.2. L'ESPACE VIDE OU LE FONDEMENT DE LA DÉMOCRATIE

1.2. L’ESPACE VIDE, OU LE FONDEMENT DE LA DÉMOCRATIE
Nous partons d’un désir de connaître. Et, en ce sens-là, le symbole qu’emploient les frères Fernández-Liria et Zahonero, nous sert parfaitement. Le symbole est la considération du centre de la vie urbaine chez les Grecs comme un espace vide.

Cet espace est vide parce que rien ne peut le remplir ou, surtout, rien ne doit le remplir. Mais, malheureusement, le centre de nos vies urbaines n’est déjà plus ce vide et ce depuis très longtemps déjà.

Les églises et les palais, ainsi que d’autres institutions ont rempli cet espace, en déplaçant les personnes. Il s’agit d’un espace conquis par la matéralité des établissements et par les limites qu’ils établissent pour ceux qui veulent y entrer.

Ce vide était un espace libre. Cette liberté devait être guidée de façon responsable et éthique et, ainsi, elle permettait entrer et sortir de l’espace vide où prenait corps la vie en commun des Grecs. Un espace qui n’appartenait à personne car il était un espace commun à tous en quelque sorte. Bien sûr à tous ceux qui étaient considérés citoyens...Cette limite n’a presque jamais été mise en cause car, de nos jours, la citoyenneté représente un bien à conquérir. Mais, si en Grèce les citoyens avaient l’espace vide pour se manifester...aujourd’hui cet espace a disparu. Et les institutions qui ont occupé cet espace sont gouvernés par le caractère représentatif et par la hiérarchie, par la verticalité. C’est-à-dire, nous devons avoir l’autorisation de quelqu’un pour nous manifester. Il se peut, peut-être, et seulement en quelque mesure, qu’ internet soit l’espace vide qui n’appartient à personne et qui est commun. Mais, nous ne saurions cacher la verticalité de la censure et des moyens de contrôle de l’expression. C’est-à-dire, notre démocratie est dominée par les moyens de contrôle de la liberté des citoyens.

Pour nous, la non-existence de ce vide et les obstacles crées pour empêcher les possibilités d’exercer la liberté avec responsabilité éthique proposent une démocratie limitée.

Mais, pour l’Autre, celui qui part de son lieu de naissance et qui arrive chez nous pour les raisons que ce soient, la citoyenneté va représenter le premier pas et ce qui va marquer sa possiblité d’inclusion dans notre société.

Tout le monde veut avoir la possibilité d’accomplir son projet de vie. Il est bien logique donc de changer les raisons d’inclusion et de ne pas empêcher l’accomplissement des projets de l’AUTRE.

Il nous faut croire en une citoyenneté non exclusive. Il faut éliminer les obstacles et nous proposons donc une citoyenneté inclusive. Une citoyenneté qui deviendrait, aux intérieurs de chaque personne, même nuancé, le symbole de l’espace vide des Grecs. Le deuxième pas serait un benéfice pour tous: faire de la Démocratie un espace où je peux entrer et sortir et participer à la construction de la réalité de mon voisinage, de ma région, de mon pays.

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