À travers l’actualisation, l’objet du monde phénoménal devient être du discours. C’est pour cela que le démonstratif entre en concurrence contextuelle avec l’article le (voyez §15).
La monstration signifie le geste physique que le locuteur utilise pour accompagner ses mots et signaler l’être auquel il se réfère. En le faisant, il oblige l’interlocuteur à porter le regard sur celui-ci.
Nous pouvons distinguer deux espaces référentiels:
a) la désignation à reférence situationnelle: nous situe dans la réalité où a lieu l’échange langagier entre les deux interlocuteurs. C’est la valeur déictique du démonstratif qui opère.
Lisez Charaudeau, pp. 221-222, pour ce qui concerne les particularités sémantiques de la désignation à référence situationnelle. |
b) la désignation à reférence contextuelle: se réfère au contexte de l’énoncé construit par l’acte de langage des deux interlocuteurs. Lorsque le démonstratif reprend un référent déjà identifié auparavant dans le contexte, on parle de valeur anaphorique. Si le démonstratif anticipe la présence du référent, on parle de valeur cataphorique:
Ex.: J’ai vu les enfants s’approcher du camion et d’autres rester pétrifiés. Ceux-ci étaient les plus faibles, ceux-là les plus forts. (Vin a nenos achegarse ao camión e a outros quedar petrificados. Estes eran os máis febles, eses eran os máis fortes). La premier pronom reprend le plus proche élément de l’énoncé, le deuxième l’élément le plus éloigné.
La situation se réfère au phénomène général qui consiste pour le locuteur à répérer et situer dans l’espace (ici) et le temps (maintenant) les êtres et les processus dont il parle.
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